Gorse effile à l’excès les cimes, joue sur des éclairages irrationnels, comme c’est le cas pour les recueils sur Pau, Cauterets, Luchon et leurs environs.
La production prolifique de cet artiste originaire de la Gironde, fixé à Pau où il se marie en 1846, s’insère dans le marché de l’estampe à la fin de la période romantique et de l’engouement pour la lithographie. Il n’en publie pas moins planches et recueils de tous formats affichant une prédilection pour la lithographie en camaïeu, cette dernière consistant en un passage de noir pour le trait et les ombres et un passage de blanc pour nuages, eaux, névés et hautes lumières sur une feuille préalablement imprimée d’un aplat bistre. Gorse effile à l’excès les cimes, joue sur des éclairages irrationnels, comme c’est le cas pour les recueils sur Pau, Cauterets, Luchon et leurs environs.
Il publie aussi des planches de costumes et coutumes faisant travailler de nombreux éditeurs : Lafon, Barreau, Sarthe à Luchon ; Ribaut, Monguillet, Bassy à Pau ; Sanchette à Laruns et surtout Becquet à Paris.
Sa représentation dans l’album Houbigant est toutefois discrète avec par exemple à la fin du volume 1 une scène de genre représentant une famille ossaloise à la messe à Laruns ou une représentation de danse aux Eaux-Bonnes dont les tenues vestimentaires sont soigneusement rendues.
Il peint aussi des sujets religieux pour des commandes locales et donne des cours de dessin.
Son fils André (1847-1889) le rejoint dans cet art, exposant des sujets pyrénéens au Salon de 1870 à 1880.
Autres oeuvres de Gorse dans le journal :
Hélène Saule-Sorbé, Professeur des Universités en Arts plastiques
Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3
Pour en savoir plus
- Marguerite Gaston, Images romantiques des Pyrénées, Les Amis du Musée pyrénéen, Pau, 1975