Jean-Jacques Heilmann (1822-1859) arrive à Pau en 1852, espérant y guérir de la tuberculose dont il est atteint ; cette dernière l’emportera malheureusement en 1859, dans sa maison de Gelos près de Pau. Ingénieur de formation, natif de Mulhouse, au cœur d’une Alsace rapidement conquise par les promesses de la photographie, il a jusque-là exercé dans l’entreprise de production textile familiale. C’est dans ce milieu prospère, sensible à cette nouveauté technique intégratrice et productrice de progrès, qu’il s’est initié à la prise de vue et au tirage d’épreuves. La revue La Lumière, en date du 2 septembre 1851, vante déjà “les merveilleuses vignettes photographiques de M. Heilmann” obtenues sur plaques de verre recouvertes de collodion (solution de coton poudre) sensibilisé, selon le procédé mis au point par l’Anglais Scott Archer.

Vue des Eaux-Bonnes
Vue des Eaux-Bonnes. Bibliothèque patrimoniale de Pau, cote PHA149

 

Hélène Saule-Sorbé, Professeur des Universités en Arts plastiques
Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3